Pendant toute mon enfance, j’ai été
bercée comme beaucoup de petits Turcs d’histoires pleines de djinns, de géants,
d’animaux fantastiques et de toute sorte de créatures fabuleuses. Tous ces
êtres merveilleux, sortis tout droit des contes de ma grand-mère, peuplaient un
monde bien à moi, irréel, illogique, drôle souvent, effrayant parfois, mais
toujours avec des règles bien précises. Il ne fallait surtout pas les briser si
on ne voulait pas être frappés par des malheurs.
Quand je suis arrivée en France,
j’avais des dizaines de superstitions mais j’ai assez vite compris que, si je
ne voulais pas passer pour quelqu’un de bizarre, il fallait que je trouve un
moyen de dissimuler mes superstitions. Pour certaines d’entre elles, c’était
facile. Par exemple, à chaque fois que j’étais contente pour une raison ou pour
une autre, afin de préserver ce bonheur, il fallait immédiatement que je tape
trois fois sur du bois, que je morde ma langue et je marmonne
« machallah », un mot intraduisible qui protège du mauvais œil.
Questions
1.
Quels sont les personnages qui peuplent
les histoires qu’on raconte aux enfants turcs ?
2.
Comment est le monde des contes turcs ?
3.
Que devait faire Sedef Ecer quand elle
est arrivée en France ? Pourquoi ?
4.
Selon une superstition turque, que doit-elle
faire quand elle est contente pour se protéger du mauvais œil et préserver son
bonheur ?
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