Qui ? Il faut prendre en
compte le lien familial, amical ou professionnel, l’âge et le statut de la
personne. Par exemple, on ne fait pas la bise à son supérieur hiérarchique,
plutôt on attend que ce soit lui qui vous la propose , mais on s’embrasse
abondamment entre collègues. Les hommes, ça dépend, ils s’embrassent parfois
quand ils sont amis ou membres de la même famille, mais pas toujours. Entre les
jeunes, on s’embrasse beaucoup et les garçons semblent s’y mettre de plus en
plus.
Comment ? La bise crée une
promiscuité immédiate, c’est un reniflement animalier et aussi une bonne base
pour draguer. L’intensité, la durée et la conviction qu’on y met dedans, sont
donc variables et il faut se fier à son « feeling ».Si on ne connaît
pas bien la personne, il est conseillé d’agir avec retenue.
Combien ? Ah ! ! !
nous voilà arrivés au problème du nombre : les Parisiens en font deux, les
Montpelliérains, trois, à la Turballe on fait quatre, dans le Gard c’est trois
et ainsi de suite... Quand on ne sait pas d’où vient une personne, on peut
facilement vivre un moment de flottement déstabilisant, car il est très
désagréable de tenter une troisième bise, quand la personne bisée, se détourne
déjà, ou de s’arrêter après deux bises, quand l’autre meurt d’envie de vous en
faire quatre. Mais j’ai remarqué que, même les Français ne savent pas avec
précision combien de bises on fait selon les régions. On me dit qu’à Strasbourg
c’est deux, puis trois, puis deux. Un originaire de Nemours affirme qu’ils en
font quatre, d’autres me certifient que c’est deux.
Pourquoi ces incertitudes ? C’est
qu’il y a un problème de classes sociales. En France, il faut savoir, il y va
toujours de la distinction de classes sociales. Pour faire court, on pourrait
dire que les bourgeois qui sont souvent radins, on le sait, se contentent de
deux bises, tandis que les “prolos” ne comptent pas et s’arrêtent rarement
avant quatre.
Bref, tout ça rend la vie
compliquée aux étrangers qui ne savent jamais trop comment se comporter. Moi,
je trouve que les français devraient éditer une petite carte de France de la
bise qui indiquerait, région par région et classe sociale par classe sociale,
le nombre de bises qu’on est censé faire lors de ses déplacements en France. À
mon avis ce serait aussi utile aux touristes qu’aux autochtones.
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